Le Kaléta : une manifestation populaire ancestrale

En retournant sur leurs terres d’origine au cours des années 1830, les anciens descendants d’esclaves libérés ont apporté sur ces dernières, les vestiges de la culture afro-américaine. Que l’on parle de rythmes, de rites, de danses ou d’autres pratiques, nos ancêtres revenus des terres brésiliennes n’ont pas manqué de nous faire connaître les merveilleuses coutumes qui prévalent au-delà du continent africain.

Grâce à eux, nous avons découvert le masque Kaléta, qui est devenu au fil des années l’une des pratiques les plus mythiques de notre patrimoine culturel. Ainsi, assiste-t-on aujourd’hui, à une sorte de brassage entre la culture existentielle du Dahomey et celle brésilienne.

Sur les traces du Kaléta…

Le Kaléta est une société de masques bien structuré. A l’origine, il était représenté (en 1830) par un singe habillé de la tête au pied. Ce dernier était souvent accompagné d’un groupuscule de jeunes gens qui se promenaient de maison en maison, dansant au son et au rythme des tam-tams. Des années plus tard, à la mort du singe, les adeptes de la chose décidèrent de pérenniser cette tradition en initiant l’ingénieuse idée de remplacer le singe par un homme masqué à la tête de clown. Ainsi naît le Kaléta-houn tel que nous le connaissons aujourd’hui.    

Le kaléta un mythe autour

Bien que le Kaléta soit une activité artistique et culturelle dûment pratiquée par les enfants, nous ne devons point en omettre l’aspect sacré autour duquel un réel mythe a été créé ces dernières décennies. En effet, de nombreux courants occultistes et vodouns se sont intéressés à cet art.

Comme à leur habitude, ils y ont mis plus de sérieux et de rigueur et aujourd’hui, l’on distingue le Kaléta tel que pratiqué par les enfants, de celui mis en œuvre par les grands, les initiés ; oui, les initiés, car aujourd’hui, il existe des couvents destinés au Kaléta, où n’entre pas qui veut. La protection de cette valeur a donc fait naître des règlements autour du mouvement.

Les sorties du Kaléta

Le Kaléta danse lors des fêtes et des réjouissances populaires. Cette personne vêtue d’un accoutrement de clown et portant un masque doit être un excellent danseur. Notez qu’il ne doit pas être une fille conformément aux restrictions ancestrales.

La Noel des Kalétas

À Noel, les enfants se déguisent en Kaléta et passent de maison en maison, en dansant et en chantant des chansons populaires. Dans les maisons où ils passent, ils sont gratifiés de pièces d’argent ou de friandises que les membres du groupe se partagent entre eux. À la fin de chaque prestation, ils entonnent des chansons de remerciements et le Kaléta danse à nouveau pour exprimer la gratitude du groupe à leurs donateurs